samedi 11 juillet 2015

La cuisine, la passion et ces choses de l'amour... ces riches échanges que l'on peut avoir avec nos ados.


Ma belle fille J, adolescente et son petit amis N, se sont mis en tête de réaliser une mousse au chocolat (recette Colruyt, Livre 1, pg 301... excellente).

Réalisation faite dans la tendresse et la passion, N participant activement à la réalisation du succulent désert que nous avons dévoré ce soir même.

Bien que jeune, 14 et 16 ans, ces jeunes gens vivent dans leur temps... celui des année 2015 où tout va aussi vite que l'information... ils découvrent la vie à la vitesse de la lumière et des choses que certains d'entre nous, adultes aujourd'hui, n'ont probablement pas connu avant l'age de 17-18 et 18-20 ans (respectivement).
Oui, nous parlons bien d'amour et sexualité au sens large du terme et de l'amour... certaines choses avançant parfois plus vite que d'autres. Ainsi va la vie.

Faire une mousse au chocolat demande de la patiente, quelques efforts et parfois des coups de main/conseils lorsqu'ils sont demandés (c'est important).

C'est aussi l'occasion, l'air de rien, de faire des parallèles avec ces choses de la vie... ce n'est pas parce que les ados ont besoin de notre discrétion pour se construire une vie intime qu'ils ne sont pas ouverts et n'apprécient pas les traits d'humours. Ils ont même parfois l'esprit plus vif que nous (et un tantinet taquin sur les sujets du sexe).

Les oeufs et le sucre
L'une des premières choses à faire est de mélanger les oeufs et le sucre avec un fouet. N, le petit copain, bien à la tâche est tout rigide et fini par utiliser tout le tronc pour fouetter son mélange... pas très agréable pour l'épaule.
C'est un mec, il suffit de lui rappeler que tout se joue dans le poignet. Et ce petit regard pétillant qui comprend que nous parlons de masturbation. Fin du sujet.

Le chocolat noir à faire fondre
Il faudrait le faire fondre au bain-marie mais il y a plus facile. Couper le chocolat en petit morceau dans une assiette creuse avec de la crème fraîche (à mis hauteur). Environ 30 sec au micro-ondes pour élever la température de la crème (bien chaude). Reste ensuite à battre et mélanger avec soin pour obtenir un chocolat fondu avec une belle texture.
Cette fois, c'est ma belle fille J qui est à la tâche et qui peine. Et son petit copain qui lui dit coquinement "toi aussi tu dois savoir entraîner ton poignet".
Petit échange de sourire dans les yeux, silence et bonne humeur. Perspicace quand même!
Oui, la vie se découvre et se partage aussi autour d'un chocolat fondu.

Chocolat fondu qu'il aura fallu introduire dans les oeuf + sucre en mélangeant fouettant vigoureusement. C'est un boulot tout désigné pour N .

Traiter les femmes avec douceur
Mais le partage le plus important est peut être celui qui nous avons eu autour du mélange du blanc en neige dans la mixture chocolat+oeuf+sucre.
Les blancs en neige sont battus (au batteur) pour y emprisonner de l'air.
Lorsque l'on mélange les blancs en neige dans le chocolat, il faut être très délicat afin de ne pas briser les blancs (qui ne sont jamais que des bulles d'air). Si on brise les blancs en les maltraitant, votre mousse au chocolat n'a rien d'onctueuse mais plutôt coulante voire "humide". Chose expliquée sur le vif de la préparation.

Voici la relation avec les femmes...réflexion confirmée sur l'instant par ma belle fille J.

Il faut traiter les femmes avec respect et délicatesse. Sinon, à les brusquer, l'amour qu'elles ont dans leur coeur, légèreté comme l'air emprisonné dans les blancs en neige, éclatent et tout ce que vous avez essayé de réaliser est irrémédiablement perdu. Comme dans la mousse au chocolat.

Par ailleurs, après un tel échange, il est intéressant de voir ces deux jeunes mélanger les blancs en neiges dans le chocolat... comme si la douceur de l'amour pouvait également se découvrir dans les gestes de cuisine ;-)   

Pour clôturer ce billet, la mousse au chocolat fût succulente. Félicitation les jeunes.

lundi 25 mai 2015

L'estime de soi se cultive aussi dans le regard des autres


L'estime de soi, c'est le regard que l'on porte sur nous. Nous sommes parfois très fiers de nous mais il arrive parfois que l'on ne s'estime pas (voire que l'on ne s'aime pas).

CETTE ESTIME DE SOI que nous cultivons positivement ou cette punition morale que l'on s'inflige lorsque l'on ne s'apprécie pas à sa juste valeur INFLUENCE nos actes, nos projets, nos choix de vie. Elle affecte aussi notre façon de voir l'avenir, nos interactions avec les autres, notre confiance en l'avenir, dans nos capacités et notre confiance dans les autres.

L'estime de soi fait partie intégrante de notre personnalité, résultat de nos expériences et sa "valeur" devrait uniquement être définie par "nous-même".

Cela semble couler de source mais pourtant, il en est rarement ainsi.
L'estime de soi se cultive aussi dans le regard des autres, dans la façon dont ils vont nous voir, nous estimer et nous offrir leurs "retours" à propos de nous.

La façon dont nous allons cultiver notre estime dépend de notre personnalité qui, elle, découle de nos expériences mais surtout de notre éducation. Cela ne revient pas à dire qu'il y a une bonne ou mauvaise éducation pour cultiver l'estime de soi, quoi que.... Par contre, il y a de bons ou moins bons éducateurs/stimulateurs. Il arrive parfois que nos éducateurs soient même destructeurs mais cela dépend de l'histoire de chacun. Ces éducateurs, ce sont nos parents, notre famille, professeurs mais aussi bon nombre de personnes que nous allons rencontrer durant notre vie.

Nous vivons en société et, par conséquent, notre vie est également remplie d'interactions. Ces interactions ont une influence parfois importante sur notre propre estime.
A titre d'exemple, pensez-vous qu'il soit facile, voire possible, d'avoir de l' "estime pour soi" si l'on est constamment rabaissé? Si une personne à qui vous êtes attaché sentimentalement souligne vos défauts plutôt que de mettre en avant vos réussites/avancées? Si des "taquineries" négatives/dégradantes deviennent des vérités à force de répétition? Ces vraies/fausses vérités ou ces actes qui dégradent cette image que l'on a de soi.

Dans la vie, il a principalement 3 groupes de personnes que nous allons rencontrer. Les personnes qui vous font "grandir", les indifférentes et celles qui détruisent.
  • Le groupe des indifférents est le plus répandu, nous les rencontrons régulièrement ici et là, les contacts n'apportent rien mais surtout n'enlèvent rien. Des gens que nous croiserons une fois ou de temps en temps, sans atome crochu et sans animosité... ainsi va la vie.
  • Les gens qui vous "font grandir" sont rares mais reconnaissables à ceci qu'une simple conversation vous rend terriblement bien. Il y a ce "je ne sais quoi" et ces discours positifs qui font que l'on se sent bien en leur compagnie et encore mieux après. A les côtoyer régulièrement, ce type de personnalité vous booste littéralement. Ils vous incitent à la réflexion, mais ne vous proposent/imposent pas leurs solutions. En leur compagnie, vos choix sont vôtres sans jugement.
    En fait, ces gens ont de l'intérêt sincère pour vous, vos aventures, réussites et cela stimule votre propre estime. Ils vous donnent l'envie de devenir meilleur ou, du moins, vous n'aurez pas le sentiment d'avoir à vous protéger en leur compagnie.
  • Le groupe des destructeurs est malheureusement répandu et ils ont vite fait de souligner vos manquements, vous déstabiliser, faire naître le doute dans vos certitudes, vous faire culpabiliser à tour de bras. A votre place, "ils" auraient fait autrement... Pas de réflexion pour vous, vous sentez bien que votre approche n'est forcément pas la bonne à leurs yeux (Nous sommes dans le jugement).
    Votre relation avec un destructeur est souvent familiale, hiérarchique ou assimilée. 
    Les côtoyer est anxiogène, source de tensions internes (On voudrait s'éloigner mais on ne le peut pas! On voudrait parler ouvertement mais on ne le peut point), de frustration, rarement content de soi, d'attente de reconnaissance qui ne vient jamais... bref, pas un terrain favorable à la culture de l'estime de soi.
J'ai eu cette chance d'avoir eu deux vies amoureuses.

La première vie était proprement destructrice, à la fin de mon mariage j'étais convaincu d'être un asocial. Il est vrai qu'à force de me le faire répéter, cela a même fini par devenir une fausse vérité. Je croyais même "ne pas aimer les gens". Au bout de nombreuses années, je suis sorti de cette aventure avec une piètre estime de moi, de mes compétences et une vision assez pessimiste de la vie et de l'avenir.

Ma deuxième vie tombe clairement sous le groupe de ces personnes qui "font grandir". Je n'ai pas peur de dire que ma deuxième épouse était un véritable miroir. Dans son regard, je pouvais voir cette vraie image de moi, sans critique destructrice. Elle m'a montré qui j'étais, mes compétences et cette personne sociale, ouverte et agréable à vivre.
A ses côtés, j'ai cultivé mon estime de moi... et j'espère qu'elle a pu cultiver/enrichir la sienne au moins autant que ce qu'elle m'a apporté.
J'offre simplement le meilleur de moi même, accueillant et bienveillant. Les perspectives d'avenir sont d'ailleurs toutes différentes... la vie et l'avenir se construit.
Dans cette deuxième vie, j'ai eu l'occasion de rencontrer d'autres personnes qui "font grandir", nous nous croisons rarement mais cela reste des moments d'une grande richesse sur le plan humain. Une vie remplie de messages positifs.  

Conclusion
L'estime de soi est importante car elle conditionne notre attitude face à notre propre avenir.
Il faut donc veiller à cultiver son "estime de soi" et faire en sorte que les personnes que nous côtoyons puissent cultiver la leur.
Bref, il faut être bienveillant.