samedi 31 décembre 2011

La fille de papier

La fille de papier (Guillaume Musso)
Edition : XO éditions  - ISBN 978-2-84563-457-2

Lu du 18 décembre au 30 décembre 2011 

Résumé à l'arrière du livre : 
"Trempée jusqu'aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d'une nuit d'orage...
- D'où sortez-vous ?
- Je suis tombée.
- Tombée d'où ?
- Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi !"

Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d'inspiration, voit surgir dans sa vie l'héroïne de ses romans.
Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s'il s'arrête d'écrire.
Impossible ? et pourtant...
Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s'entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel...

Avis personnel : 
Encore un Musso, en cette année 2011, je me serai presque fait la série complète. Je ne les regrette pas, avec chacun d'eux, j'aurai pris du bon temps. Peut être que celui-ci m'a offert une lecture moins légère, un peu plus recherchée sur le sentiment d'amitié.
Jusqu'aux quelques dernières pages, il y a encore moyen d'avoir une petite surprise.
Il en reste un à acheter et il sera probablement lu sur 2012...
D'ici la, je retourne a un autre style, le nouveau Christophe Grangé (le passager) sera le prochain roman de ce début 2012 !

Réflexions que le thème du livre m'inspirent : La page blanche de l'écrivain et l'amitié.
Pour la page blanche de l'écrivain, je me suis déjà demandée souvent où certains écrivains pouvaient trouver leur inspiration, de livre en livre, sans s'épuiser... il y en a qui après plusieurs livres deviennent lassant, parce qu'ils se renouvellent peu, reste dans un style qui a force de rester, permet au lecteur d'anticiper trop vite les histoires. D'autres ont un art hors du commun, avec lequel ils peuvent nous surprendre de livre en livre...
Cela doit être atroce pour un écrivain, qui vit de ça, qui a sa vie qui tourne autour de l'écriture et qui du jour au lendemain se retrouve devant l'angoisse d'une page blanche et ne peut plus rien écrire !
Dans ce livre comme dans beaucoup de domaines public, l'auteur plongera dans la dépression, les drogues et médicaments pour croit il en sortir, alors que tant qu'il tombera la dedans, il ne fera que descendre aux enfers... Que le début de la descente soit une crise amoureuse, ou d'autres ennuis, la conclusion restera la même, il faut un bon électrochoc et de TRES bons amis pour sortir de certains trous noirs.
Ce livre est un bel exemple d'amitié profonde. Les amis vont loin pour obtenir des résultats et il faut le dire, ne manquent pas d'imagination... Tout le monde rêverait d'amis aussi fidèles pour vivre sa propre vie. Les rebondissements ne manquent pas.
Simple fiction, ou possible dans la réalité ?

Résumé personnel :
Pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs...
Résumé réservé ici      (pas d'application cette fois)

Liens vers :
Amazone - présentation du livre - ICI.

dimanche 18 décembre 2011

Que serais-je sans toi ?

Que serais-je sans toi ? (Guillaume Musso)
Edition : XO éditions  - ISBN 978-2-84563-419-0

Lu du 05 décembre au 18 décembre 2011 

Résumé à l'arrière du livre : 
Gabrielle a deux hommes dans sa vie. L'un est son père, l'autre est son premier amour. L'un est un grand flic, l'autre est un célèbre voleur. Ils ont disparu depuis longtemps, laissant un vide immense dans son coeur. Le même jour, à la même heure, ils surgissent pour bouleverser sa vie. Ils se connaissent, ils se détestent, ils se sont lancé un défi mortel. Gabrielle refuse de choisir entre les deux, elle voudrait les préserver, les rapprocher, les aimer ensemble. Mais il y a des duels dont l'issue inéluctable est la mort. Sauf si...

Avis personnel : 
Comme de nombreux Musso, l'histoire vous fait rêver,  et par moments, vous donne envie de pleurer. Vous remerciez Musso de vous emmener si loin dans les images de Bonheur et quelques pages plus loin, vous lui en voulez de vous retirer tout ça pour vous plonger dans le désespoir et le sentiment d'injustice.
Finira bien ? finira mal ? Jusqu'à la dernière page vous vous poserez la question...
Ces livres touchent aux sentiments les plus forts et par cela, vous les dévorez en quelques jours, voire pour certains ayant un peu plus de liberté, je suis sure qu'on peut le faire en quelques heures...
Par contre, je sais que comme les autres Musso, dans quelques semaines, le titre aura du mal à me permettre d'y remettre les bonnes images. C'était quoi encore l'histoire de ce Musso la... Le résumé m'y aidera, mais dans quelques mois et années, l'exercice sera de plus en plus difficile.
Très fort en sentiment, en bien être ou en mal être en fonction de ce que vous évoquent les sentiments perçus par rapport a votre propre vie... mais tellement éphémères les images qu'ils laisse sur la durée.
Ceci dit, cela ne m'empèchera pas de me lancer dans le Musso suivant d'ici quelques heures, et au détour d'un prochain achat, acheter le dernier que je n'ai pas encore eu le temps de me procurer !

Réflexions que le thème du livre m'inspirent : L'amour avec le Bonheur ou la souffrance qu'il procure à chacun d'entre nous... La vie, la mort... comment passe t'on de l'un a l'autre ? Ceux qui ont le temps de faire leurs adieux et de régler certaines choses... ceux que ca frappe durement du jour au lendemain...
Il nous fait rêver à ce dernier instant ou dans ses livres, nous avons encore le choix, la possibilité de faire basculer le destin. La foi peut elle donner cette chance ? La réalité de la vie n'est elle pas bien différente ?
Tout un débat et de quoi faire de jolies dissertations. Les profs devraient faire lire du Musso en secondaire et ensuite faire écrire les étudiants... cela serait certainement bien divertissant, tant du côté élève, que du côté profs !

Résumé personnel :
Pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs...
Résumé réservé ici      (pas d'application cette fois)

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lundi 5 décembre 2011

La marque de Windfield

La marque de windfield (Ken Follett)
Edition  Best-sellers chez Robert Laffont  - ISBN 978-2-221-10758-4

Lu du 07 octobre au 05 décembre 2011 

Résumé à l'arrière du livre : 
1866. Un jeune élève du collège de Windfield, non loin de Londres, se noie lors d'une escapade qui tourne au drame. Plusieurs garçons sont témoins de l’évènement. Parmi eux, Edward Pilaster, l'héritier de la fortune des Pilaster, une richissime dynastie de banquiers, Hugh Pilaster, un cousin pauvre d'Edward, et Micky Miranda, fils d'un grand propriétaire terrien d'Amérique du Sud.
Ce tragique accident - mais s'agit-il d'un accident ? - et les secrets qui l'entourent vont marquer à jamais ces trois garçons. Leurs destins ne cesseront plus de s'entrecroiser au fil des rivalités amoureuses et des luttes impitoyables pour s'assurer le contrôle de la banque.
Bureaux lambrissés d'acajou des grands temples de la finance... Bas fonds où gentlemen s'encanaillent dans le jeu ou la débauche...
En faisant le récit haletant des passions qui déchirent cette famille, Ken Follett redonne vie à la fascinante Angleterre victorienne. Dans toute sa splendeur. Dans toute sa noirceur.

Avis personnel : 
Après avoir dévoré Les Piliers de la terre et un monde sans fin qui était une suite lointaine, j'avoue ne pas avoir accroché dans celui ci de la même manière. Je semble pourtant être la seule, si vous suivez le lien tout en dessous sur Amazone, ce livre est bien coté par les lecteurs. Je ne vous dirais pas qu'il est mauvais, Ken Follett reste un bon auteur que je recommanderais, je trouve juste dommage de ne pas avoir pu me créer des images marquantes (contrairement aux livres précédents). Il m'a fallu arriver aux 100 ou 150 dernières pages pour vraiment accrocher.
Ce livre reste un Ken Follett dans le sens où l'on sent les recherches avant l'écriture du livre. Ce que je continue à rechercher dans mes lectures.... avoir le sentiment d'apprendre quelque chose.
Certains personnages restent bien sûr très attachants et vous avez envie de savoir ce qui va leur arriver...

Réflexions que le thème du livre m'inspirent :Dans les thèmes principaux, vous y découvrirez l'Angleterre Victorienne (19e siècle).
Le thème des familles super riches de banquiers et à côté, le monde des pauvres y est bien décrit.
Les pauvres filles qui n'aurait aucune raison d'épouser un homme n'étant pas de leur classe sociale. Pourtant, certaines d'entres elles s'en sortent très bien.
Les manipulations familiales ou encore les manipulations de grands propriétaires aussi. C'est fou ce que la recherche du pouvoir et de l'argent peut faire faire à l'espèce humaine ! Il est si facile de tuer pour ça à cette époque.
Je ne vais pas aller plus loin dans mes développement cette fois, je n'ai pas été captivée par le sujet.

Résumé personnel :
Pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs...
Résumé réservé ici      (pas d'application cette fois)

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dimanche 9 octobre 2011

La chambre des curiosités

La chambre des Curiosités (Douglas Preston & Lincoln Child)
Edition  L'Archipel  - ISBN 2-284187-496-6

Lu du 10 septembre 2011 au 07 octobre 2011 

Résumé à l'arrière du livre :
En creusant les fondations d'un immeuble, les bulldozers d'une entreprise de construction mettent au jour les restes de trente-six adolescents, savamment mutilés. L'oeuvre d'un certain Dr Enoch Leng, un tueur en série célèbre dans les années 1880.
Peu après la découverte de ce charnier de nouveaux meurtres surviennent, qui plongent New York dans l'angoisse. Pas de doute : le mode opératoire est bien celui du Dr Leng. Se peut-il que l'assassin ait découvert le secret de la jouvence éternelle ? Ou qu'il ait fait des émules ?
C'est cette énigme que doivent résoudre l'inspecteur Pendergast, du FBI, l'archéologue Nora Kelly et le journaliste William Smithback. Rapidement. A moins qu'ils n'aient, à leur tour, envie de servir de cobayes...

Avis personnel :
Nouvelle découverte, nouveaux auteurs pour moi et pas déçue du résultat.
Le livre se laisse lire avec plaisir. Permet d'en rêver la nuit et de se faire des images de la lecture (chose importante pour moi dans la qualité d'un roman- le plaisir de "lire" tout en se faisant un "film" dans la tête).
Il s'agit aussi d'un suspense scientifique (comparé sur la couverture à du Michael Crichton) et oui, là aussi, personnellement, je m'y retrouve. Une fois encore un de ses livres où vous avez l'impression d'apprendre quelque chose et pas seulement le roman dont il ne reste rien une fois fini.
Le livre qui vous permet de réfléchir à des thèmes de la vie.
Les moments de tortures y sont aussi parfaitement décrits. Avis aux personnes aimant les détails assez crus, ils seront servis - dans le style détails crus, c'est presque aussi bon que "le serment des lymbes de Christophe Grangé" - que personnellement j'avais adoré et qui des années plus tard, me laisse bien des images - tous ceux parmi vous qui peuvent se faire des images et entendre des sons en lisant comprendrons de quoi je parle...ici, vous rentrez parfaitement dans l'histoire.
Dans le même ordre d'idée, pour les personnes sensibles, lisez alors d'autres romans, celui là ne vous conviendrait pas.

Réflexions que le thème du livre m'inspirent :Il est intéressant de se poser des questions sur l'intérêt d'accéder à la vie éternelle. Dans le cas présent, cela aura tué des dizaines de personnes, pour mettre au point une formule ayant malgré tout fait ses preuves (dans le roman bien sûr... la réalité étant quand même loin de ça !). Mais cela n’empêche pas la possibilité de se mettre dans la situation et d'évaluer les dégâts que ferait une telle expérience sur l'humanité si elle était réelle...
Dans un cadre plus réel, nous savons que certains scientifiques doivent utiliser des animaux voire parfois des humains pour faire avancer la science... Lorsque c'est pour la guérison, il faut être honnête, certaines avancées en valent la peine - parfois, c'est en vue de construire des armes chimiques ou autres qui un jour nous mèneront à notre perte. Et là, cela peut faire peur et perdre de son sens humanitaire !

Résumé personnel :
Pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs...
Résumé réservé ici

Liens vers :
Amazone - présentation du livre - ICI.

mercredi 5 octobre 2011

Notre vision d'Antigone (2) - les enfants de manipulateurs


Les enfants de manipulateurs deviennent t'ils des manipulateurs ?
Notre vision d'Antigone (2).

Voici la suite des aventures d'Antigone, petite fille de maintenant 7 ans et demi.
Je m'étais arrêtée en décembre 2010 où une réunion de parents nous avait appris qu'elle n'était pas forcément facile à gérer, même par un professeur expérimenté (une femme).
Il faut dire que de notre côté de parents, même si nous sommes soudés, forts et estimons bien nous en sortir avec elle... Nous avons eu des moments durs en ce début d'année 2011.
Nous sommes finalement retournés chez la psychologue, toujours en étant l'initiative de rendez vous sans lesquels nous n'aurions pas de feedback de la thérapie.
Nous sentions que après presque un an de thérapie, les choses redevenaient pires...
Nous avons alors donné notre vision des choses et étant épuisés, disons que nous avons lancé un ultimatum. Soit les choses bougent sur les deux à trois mois à venir, soit nous allons investiguer plus loin, envisager tout arrêter ou changer de thérapeute.
Dans ces moments, vous avez même certains jours envie de placer votre enfant tellement il vous vampirise.
Il faut dire qu'Antigone continue à dénigrer les autres, à se faire remarquer partout, tout le temps.
Ses relations si bonnes avec les membres de la familles deviennent conflictuelles...même les autres enfants se sentent étouffés, une heure ou deux et puis, c'est la mise à l'écart d'Antigone, parce qu'ils n'en peuvent plus....

Bref, les mois continuent à passer, vers le mois de mars, il y a une nouvelle réunion de parents qui nous annonce de bonnes nouvelles... Elle se calme enfin, nous espérons avoir enfin passé le plus dur des caps.

Vous le savez sans doute, lorsqu'un enfant réputé difficile se mets à changer, il est bien de lui faire remarquer ses avancées positives, de l'encourager à continuer. Passer de l'escalade des reproches vers disons une dynamique positive. Trouver la bonne façon de relancer la boule de neige dans l'autre sens, cesser l'avalanche des "remarques" parentales....

Forts de ces bonnes nouvelles et constatant nous mêmes des changements d'attitudes positifs, nous avons eu l'occasion de la féliciter, de passer un super week-end....

Malheureusement, ce ne fût que de courte durée.... à peine félicitée... quelques jours plus tard, c'était une nouvelle descente aux enfers....enfin, ça peut paraître dur comme affirmation, mais c'était vraiment notre sentiment.
A ce propos, le professeur nous laissait un mot que nous avions mis un peu de temps à décoder, à savoir "après les fleurs, le pot". Autrement dit, après avoir envoyé des fleurs à Antigone, elle renvoyait le pot.

Fin mai, nous avons décidé de revoir notre position. Si Antigone ne trouve pas nécessaire de faire des efforts, nous allons arrêter d'en faire aussi. Pourquoi aller voir une psychologue pendant un an et demi, torturer notre emploi du temps (il y a 4 enfants et deux parents qui travaillent) si c'est pour ne pas avoir de résultat. Parfois, notre sentiment est d'être plus concernés par son problème qu'elle même. Elle semble trouver ça très marrant de se faire punir par les profs, ...

Ayant plusieurs professionnels de la psychologie autour de nous et en parents responsables, nous commençons par en parler autour de nous.
Deux de ces personnes nous disent qu'il serait intéressant de la faire tester HP (enfant à Haut potentiel).
Connaissant son intelligence, intelligence d'ailleurs bien utilisée dans ses manipulations diverses, nous nous sommes dit que c'était une piste à ne pas négliger.... Nous voila donc partis... et partons prendre un autre avis.

Voir les autres articles - Notre vision d'Antigone 1 - Les enfants de manipulateurs deviennent t'ils des manipulateurs ?

PS: Poser un ultimatum pour une thérapie psychologique est assez discutable. En effet, c'est un domaine où les avancées ne sont pas forcément facile et visible de prime abord, poser un résultat à atteindre est une opération délicate. D'un autre côté, une thérapie infantile implique forcément les parents (en principe) car une jeune enfant "déréglée" ne se répare pas à coup de thérapie, c'est un travail à priori familial.
Ainsi donc, une situation qui s'enlise et un manque de feedback du thérapeute est un signe manifeste que quelque-chose ne fonctionne pas normalement. Cela ne met pas forcément en cause la seule et unique thérapie, l'enfant et son praticien mais tout le système en entier (comprendre: toute la sphère de vie de l'enfant). Le thérapeute devrait pouvoir tirer profit de cette dynamique plutôt que de le subir ou de ne pas pouvoir en profiter (ce qui semble être notre cas). 
Si quelque-chose ne fonctionne pas normalement dans un système, il faut, je pense, envisager "un changement" pour relancer la dynamique. Cela s'appelle la systémique.
Prendre un second avis, voire envisager une thérapie différente, et/ou une implication différente de tous les intervenants peut relancer la dynamique.
Il n'en reste pas moins qu'il est impossible de soigner quelqu'un qui ne veut pas être soigné (qui ne veut pas changer). Il faut donc l'inciter au changement... mais comment?

dimanche 27 février 2011

La fille de sa mère (3)


La fille de sa mère (Véronique Moraldi
Edition Les éditions de l'homme   - ISBN 978-2-7619-2204-3
Lu  en janvier 2011 - fin le 20 février

Avis personnel : 
Sur l'auteur, déjà depuis le tout début du livre, l'humour est présent. Les petites anecdotes s’enchaînent, ce qui permet une lecture assez facile et captivante. Les informations y sont nombreuses, c'est ce qui me donnera envie d'en laisser quelques traces ici. Cependant, je vous conseille de lire le livre version originale.
Ayant moi-même, une fille et un fils, il est certain que je vais me dévorer les deux livres l'un derrière l'autre...parce que ensuite, il y a "le fils de sa mère" .


Petites notes en vrac dans le chapitre 3 : 
L'amour maternel ne peut pas être parfait.
Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que les deux extrêmes sont mauvaises. Tant les mères donnant trop peu d'amour, que les mères excessives qui en donnent trop.
Ce qui peut être déroutant aussi, ce sont les mères qui ne vous en donnent pas assez durant l'enfance et sont étouffantes lorsque vous êtes adultes.
Tout comme le petit bébé qui peut aimer sa maman quand elle lui fait plaisir, il peut éprouver de la haine que sa maman le frustre. La mère peut quant à elle aussi éprouver amour et haine pour sa fille.
Mais est ce vraiment de la haine ou simplement de l'absence d'amour ou de l'amour mal donné.
Il faut oublier ces idées toutes faites que chaque femme qui accouche a d'office de l'instinct maternel. En fait, vous pouvez retrouver de la tendresse et de l'amour chez des femmes n'ayant pas accouché, chez des nourrices, ... et manquer d'amour d'une femme vous ayant mis au monde. Une fois l'enfant mis au monde, la mère doit créer un lien, ce n'est pas donné à toutes. Parfois, leur propre histoire les en empêche.

Quelques exemples de mères défaillantes : 
Bien sur, il faut le livre pour développer chacune de ces mères.... c'est une sorte de résumé pour moi même, le but n'étant pas de réécrire le livre, mais de reprendre une liste donnant des pistes. S'y reconnaître donne envie de lire ce livre très intéressant. Certains aspects peuvent paraître trop gros... mais probablement que certaines filles ont subi ça !


- Les mères qui ne peuvent être mères sans mari.
- Les mères déracinées, qui par définition entraîneront leur fille dans leur errance.
- Les mères ayant eu une vie difficile et qui culpabilisent leur fille, qui ont du mal à accepter que la vie de leur fille soit plus belle que la leur.
- Les mères en constante dépression.
- Les mères qui disent à leur fille qu'elles sont des enfants non désirées.
- Les mères égocentriques.
- Les mères tellement absente, qu'elles sont fantasmées.
- Les mères qui se font remplacer par la grand-mère, mais ce n'est pas pareil
- Les mères qui ne prennent pas leur place et qui du coup, ne donnent pas à leur fille la chance de prendre leur place dans la vie.
- Les mères qui font persister les fantômes de passé, autres enfants décédés par exemple.
- Les mères narcissiques, qui n'aiment qu'elles.
- Les mères ayant d'autres passion plus forte que celle de s'occuper de sa fille.
- Les mères pour qui les apparences font trop partie de leur vie et qui utilisent leur fille uniquement pour les montrer, pour paraître.
- Les mères qui jouent à la mère, mais qui au font, préféreraient avoir une vie sans enfants, être ailleurs, avec leurs amies au ciné, ... tout plutôt que de s'occuper de sa fille.
- Les mères qui ne donnent pas. Et attention, il ne faut pas toujours donner de l'amour et de l'affection physique pour être une bonne mère. De l'attention et de l'intérêt pour la vie ou le sort des enfants, c'est déjà donner.. Certaines ne donnent RIEN.
- Les mères qui refusent que leur fille fasse leur vie avec leur mari, qui refusent l'éloignement, ...
- Les mères menteuses, qui baratinent, qui fait des promesses, mais qui ne les tient jamais.
- Les mères qui boivent et attendent de leur fille que cette dernière les prennent en charge...
 (petite phrase P 170 - on ne peut pas être en même temps la mère de sa mère et la mère de sa fille.)
- Les mères en hôpital psychiatrique....     et oui, le livre les passent toutes en revue....
- Les mères parties trop tôt...ou qui à cause d'une maladie sont "absentes"
- Les mères froides, sans compassion, n'assistant pas leur fille, les mères dont on ne trouve pas le point de rupture.
- certaines prennent leur fille comme ennemie...
- Les mères qui n’aiment que sous condition alors que l'amour véritable est inconditionnel. L'exemple serait ces mères qui n'aiment leur fille que si elle ressemble à un garçon, parce que c'est un garçon qu'elles voulaient mettre au monde et non une fille. C'est demander à ses filles de s'écraser de vivre une autre vie que la leur.
- Les mères qui demandent le remboursement des sacrifices fait pour leur filles. Certaines attendent un remboursement de tout. Elles croient avoir tout donné en donnant le vie, l'entretien de cette vie sera à leur "rembourser", leur fille sera redevable à vie... Mais cette dernière n'a pas demandé à venir au monde !
- Pour certaines mères, sa fille ne doit pas posséder plus qu'elle. Elle ne peut pas non plus avoir plus facile dans la vie que sa mère.
- Certaines mères transfèrent leur affection sur des filles d'"adoption", cela leur permet des relations plus faciles, sans affect, sans rivalités.
- Les mères qui affolent leurs filles plutôt que de les rassurer. Elles leur transmettent des images de catastrophes non encore arrivée... Si tu fais ça comme ça, il t'arrivera ça, ...
- Les mères qui prennent plaisir à la moquerie. Ces comportements sont très destructeurs.
- Les mères qui critiques de façon systématique... tout ce que vous faites est forcément mauvais !
- Les mères qui disent leurs 4 vérités sans ménager les sensibilités. (toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire....) si ce n'est pour faire mal.
- Les mères extra rigides... Leur fille n'atteindra jamais la perfection exigée.
- Les mères qui veulent à tout pris casser une fille ayant un caractère trop fort. Il faut que cette dernière obéisse et ne fasse pas de problème. Plus tard, cette fille ne pourra pas faire le choix de l'homme qu'elle aime, maman en aura choisi un autre.
- Les mères qui veulent a tout pris que tout soit grâce à elle. Elles s'approprie tout élément positif qui arrive à sa fille.
- Les mères qui vous rejette la faute de tout ce qui vous arrive.  P 197 : "Une bonne mère ne doit pas juger, elle doit évaluer la situation et prendre des mesures pour améliorer, amender. Elle ne doit jamais enfermer sa fille dans le définitif" (quelque soit l'âge de la fille).
- Les mères qui comparent, ces comparaisons qui tuent. Comparaisons égale rivalités. Ne pas sous entendre que la fille aurait du être parfaite... parfaite, comme ce qu'elles croient être elles, les mamans.
- Les mères jalouses, celles qui prétendent que ce n'est qu'en elles que vous pouvez avoir confiance. Et attention, en tant que fille, si votre mère est jalouse, si vous ne faites rien, vous répéterez ce scénario avec votre propre fille.
- Les mères qui veulent que leur filles soient comme elles.
- Les mères qui font du chantage affectif. Leur fille ne peut pas s'éloigner, parce que la mère est dépendante, la mère a peur de perdre sa fille. Elle joue donc avec les sentiments et les peurs de sa fille.
- Les mères qui jouent le piège de la culpabilisation et de l'auto-culpabilisation.
- Les mères qui vous déboussolent en vous disant une chose et son contraire. Elle se réjouit pour vous d'un coté et en est jalouse de l'autre.


Un petit morceau qui m'intéresse dans ce chapitre, page 158 parle de l'attachement.
"Il y a un travail a faire sur l'attachement, qui déclenche de la souffrance quand l'être aimé est absent ou ne prend pas soin de nous. L'attachement, on l'a vu, est lié à une attente de réponses à des besoins archaïques profonds : besoin de sécurité, confirmation de l'image de soi. Par tradition, ce sont les parents qui ont la mission de répondre à ces besoins."

Autre sujet intéressant à creuser, en face d'une mère abusive, il y a un père absent, défaillant, ou complice. Il ne joue pas son rôle, il ne sépare pas, il ne tempère pas.

Avec certaines mères, il vaut mieux ne pas prendre la défense de votre père, ça pourrait bien se retourner contre vous. Bien qu'en lisant l'exemple donné dans le livre, c'est plutôt à une mère manipulatrice que je pense. Elle retourne les paroles d'inquiétude de sa fille, traite sa fille de fille fragile, lui dit que c'est elle qui a un problème et ensuite retourne la situation en disant au père que sa fille le considère comme "fini".

Voila les quelques pistes qui nous mèneront au chapitre 4...

samedi 26 février 2011

La fille de sa mère (2)

La fille de sa mère (Véronique Moraldi
Edition Les éditions de l'homme   - ISBN 978-2-7619-2204-3
Lu  en janvier 2011 - fin le 20 février


Avis personnel : 
Sur l'auteur, déjà depuis le tout début du livre, l'humour est présent. Les petites anecdotes s’enchaînent, ce qui permet une lecture assez facile et captivante. Les informations y sont nombreuses, c'est ce qui me donnera envie d'en laisser quelques traces ici. Cependant, je vous conseille de lire le livre version originale.
Ayant moi-même, une fille et un fils, il est certain que je vais me dévorer les deux livres l'un derrière l'autre...parce que ensuite, il y a "le fils de sa mère" .

Petites notes en vrac dans le chapitre 1 


Petites notes en vrac dans le chapitre 2 : 
Entre la fille et sa mère, l'amour peut être tellement fort, qu'il mène à des dérives...
Il faut faire attention à la confusion d'identité et la confusion des places.
Parfois, la maman veut rester "dans le coup" et s'habille comme une jeune fille.
Certaines mères sont possessives et ont tendance à dire que leur fille ne peut pas vivre sans elles, en fait, c'est la mère dans ce cas qui ne peut vivre sans sa fille. Elle renverse juste la situation.
Cette fusion risque de mener à de la culpabilité.
Une phrase que j'ai relevé (page 88) : "La culpabilité est une écharpe dont on s'entoure le cou et qui tient chaud l'hiver... parce que s'en libérer, ce serait se libérer de maman. La culpabilité est une notion, une sensation primaire liée à la séparation."
La crainte de l'abandon est présent tant chez la mère que chez sa fille, et ca va influencer bon nombre de leurs comportements respectifs, envers leur fille / mère, mais aussi vis à vis de personnes extérieures.

Quelques exemples de dérives : les problèmes d'identité
- Une mère à l'écoute, mais qui est aussi intrusive, ce qui incitera sa fille au mensonge, afin de garder sa part de vie privée.
- Une mère qui vous fera rentrer sous terre, lorsqu'elle racontera à vos amies ou pire, petit ami, des aspects de votre vie que vous auriez peut être gardés pour vous, ou dévoilés plus tard.
- Une mère qui caline de façon non abusive, c'est parfait, mais il y a des revers aux calins, parfois, la mère caline pour combler son propre besoin de calins.
Il y a aussi un danger, lorsque vous calinez votre enfant après une bêtise, comme signe de pardon, plus tard, la fille se sentira coupable lorsqu'on la caline (a t'elle fait une bêtise ?), ou encore, elle fera des bêtises afin de recevoir des calins !
- Une mère qui donne "trop", c'est un cadeau à double tranchant de donner de l'argent par exemple, c'est aussi une façon de s'acheter un droit de regard sur la vie de sa fille.
- Une mère qui donne de la nourriture pour dire qu'elle aime est aussi un problème, cela pousse certaines filles à devenir anorexique (les filles qui veulent sortir de l'étouffement subi par la mère), se mettent à refuser la nourriture... à contrario, la boulimie est la même chose, la fille essaye de combler un manque. (manque de nourriture, non reçu de la mère).
- Une mère qui réussi tout et qui se montre, cette attitude a tendance à rabaisser la fille, qui se sent inférieure. Cela pousse certaines filles à aller dans les extrêmes qui ne sont pas saines, soit elles sont en fascination devant maman, soit elle la rejette. Les filles devraient prendre ce qui leur plait pour se construire, mais en pensant à elles et non en mettant sur un piédestal ou en rejetant la mère par principe.
- Une mère qui est trop belle tient sa fille sous la fascination, difficile pour cette dernière de s'en séparer le moment venu.
Il faut aussi savoir qu'une fille a besoin d'éloges de temps en temps, une fille qui n'en recoit pas assez risque de douter de son pouvoir de séduction plus tard.
-Une mère qui a peur de ne pas tout faire bien pour sa fille, parfois parce qu'elle est très occupée professionnellement, ou qu'elle élève seule sa fille, elle est étonnée lorsque sa fille dit avoir été écrasée par sa mère.

Etre une bonne mère, c'est parfois simplement s'autoriser à vivre sa vie, et simplement dire à ses enfants, qu'on cherche à les rendre autonomes, qu'on n'est pas la physiquement, mais que s'ils ont besoin, on pense à eux et on pourra être présent.

Quelques exemples de dérives : les problèmes de place.
-Les mères / filles rivales. Lorsque ces dernières se battent pour une place.
Cependant, il faut que les filles entrent en rivalité afin de se séparer de leur mère un jour, ce qui est obligatoire pour qu'elle ait un jour sa propre vie, qu'elle soit autonome. Cette rivalité étant difficile à admettre sans culpabilité, bon nombre de filles préfèreront nier la rivalité.
- certaines mères sont jalouses de l'affection que le père donne à sa fille. D'ailleurs certaines sont heureuses de n'avoir que des garçons, ca serait trop dur pour elle de voir une petite fille sur les genous de leur mari.
- certaines mères rabaissent leur fille, ca leur permet d'empècher la rivalité et de garder sa fille pour elle. Elle n'est de toute façon pas assez bien pour un homme, elle restera auprès de maman.
- il y a les mères qui envient la vie sexuelle de leur fille, parce qu'elles ont mis la leur en veilleuse, ou que la leur ne les satisfait pas. une phrase qui me convient mieux dans le livre serait plutôt celle ci (page 108): "Une mère qui continue à assumer sa sexualité de façon active et réaliste - la meilleure façon d'éviter les frustrations - accepte et s'incline devant la jeunesse de sa fille, qui ne représente pas pour elle un danger."   c'est beaucoup plus sain comme idée vous ne trouvez pas ?
-certaines mères essayent de rendre leur fille jalouses en flattant ces copines devant elle. Je dirais que ça marche pour faire du mal. J'ai personnellement des souvenirs d'une voisine qui pouvait se moquer ouvertement de ma maman sans qu'elle ne dise quoi que ce soit, alors que ce n'était pas toléré de ma part. On me faisait des remarques, alors que la voisine était "parfaite". Je devais vouvoyer les voisins alors qu'il était admis de ces derniers qu'ils tutoient mes parents...  Rien que de petites choses en fait, mais qui sur le moment ont un impact.
- il n'est pas souhaitable de prendre sa fille comme confidente, ce n'est pas son rôle, pas sa place. Elle devrait être innocente et s'amuser, pas être à l'écoute des angoisses de maman.

Une fille a besoin d'une chambre bien à elle, elle a besoin de sa place. En aucun cas elle ne doit dormir dans la chambre des parents, et ça commence déjà toute petite. Il y a bien sur la séparation de la naissance, mais il ne faut pas la combler en mettant votre enfant dans votre chambre, ou votre lit, l'enfant deviendrait dépendant.
D'ailleurs, il est aussi mal venu lors de divorce par exemple de vous mettre à dormir avec votre fille, pour combler votre manque affectif.

Ne mêlez pas vos filles à vos conflits amoureux ni à vos divorces. Certaines mères vont jusqu'à dire que leur fille ressemble à leur père, père que la femme déteste. C'est très traumatisant comme comportement et parfois, c'est toute une famille qui se ligue contre la fille (la mère, la grand-mère, ...).
Certaines mères vont jusqu'à jeter leur fille lorsqu'elles commencent une nouvelle histoire d'amour et les reprennent ensuite lorsque cette relation cesse... Les enfants ne sont pas des objets !

Nous avions déjà abordé le problème des mères qui s'habillent comme des jeunes filles. En fait, c'est une façon de montrer que la mère ne veut pas donner à chaque génération sa place. Il faut vivre chaque moment et étape de sa vie au bon moment, on est jeune à 16 ans, on devient femme quand on va vers les 25 ans, à 40 ans, on est probablement une femme accomplie et une mère d'expérience. A chaque âge son évolution et ses moments de joie. Pourquoi vouloir être vieille à 25 et redevenir jeune à 40 ans ? Il faudrait plutôt avoir envie de transmettre à sa fille l'expérience de ce que chaque étape apporte. C'est la mère qui transmettra à sa fille la capacité de tenir sa place à chaque étape de sa propre vie.

Il faut savoir qu'au plus vous prolongerez la fusion avec votre fille, au plus la séparation sera difficile plus tard. Et pourtant cette séparation est inévitable. Sans cette séparation, votre fille ne pourra pas s'unir à un homme.
C'est généralement à l'adolescence que la fille entame les démarches de se séparer de sa mère, elle se révolte, critique, enfreint les règles, ... C'est pourtant un moment très dure pour la fille, un moment de manque de confiance en elle, un moment où son image a beaucoup d'importance. C'est un moment ou sa mère devrait la soutenir d'une certaine manière, même si cela semble dur étant donné les conflits fréquents.
Par contre, on ne se révolte que contre quelque chose auquel on est attaché. Chaque crise doit apporter quelque chose, permettre à la fille de grandir, de se séparer, d'avoir envie d'aller explorer d'autres horizons.

Les filles, ne mêlez pas vos compagnons à votre séparation de votre mère, il n'a rien à faire au milieu de tout ca !

page 128, un passage super intéressant quand on regarde le monde d'aujourd'hui. "Quand on sait que la fille reproduit souvent dans son premier couple la fusion vécue avec sa mère, on comprend pourquoi il arrive que le ravage se poursuive ou se rejoue avec son compagnon.Freud disait que les seconds mariages sont plus réussis que les premiers. Le premier, en effet, hérite du rapport à la mère, et le mari essuie les plâtres du ravage, tandis que le second hérite du rapport au père."

Les relations belles-mères - gendres ne sont pas toujours faciles. Surtout lorsque la belle-mère souhaite garder sa fille auprès d'elle. La mère crée alors un tas de situations qui "tue" le couple.

Il est important que le "ravage" fille - mère arrive, sinon, les filles ne se sont pas construite entièrement. Ce seront des filles soumises dans leur vie de couple, effacées, qui vivent pour les autres et non pour elles.

La dette de gratitude : Une fille ne doit pas être responsable du bonheur ou non de ses parents. Elle ne leur doit rien, elle n'a pas de "dette". La seule dette que peut avoir une fille, c'est envers ses propres enfants, à qui elle a le devoir de transmettre...
Voir l'apologue de l'aigle rapporté par Freud. Très imagé cette histoire de la maman aigle qui lache dans les flots les aiglons qui disent à leur mère qu'il lui seront reconnaissants de les avoir sauvés... Cette mère maman aigle sauve la vie de l'aiglon qui lui dit espérer être aussi bon avec ses propres enfants plus tard. Elle lui sauve la vie parce que lui, sera capable de transmission envers la génération suivante.

voila qui clôture le chapitre 2 du livre... bien que je vais essayer de garder des traces des chapitres suivants, ils seront certainement moins développés.

samedi 22 janvier 2011

la fille de sa mère (1)

La fille de sa mère (Véronique Moraldi
Edition Les éditions de l'homme   - ISBN 978-2-7619-2204-3
Lu  en janvier 2011 


Avis personnel : 
Sur l'auteur, déjà depuis le tout début du livre, l'humour est présent. Les petites anecdotes s’enchaînent, ce qui permet une lecture assez facile et captivante. Les informations y sont nombreuses, c'est ce qui me donnera envie d'en laisser quelques traces ici. Cependant, je vous conseille de lire le livre version originale.
Ayant moi-même, une fille et un fils, il est certain que je vais me dévorer les deux livres l'un derrière l'autre...parce que ensuite, il y a "le fils de sa mère" .



Petites notes en vrac dans le chapitre 1 : 
Qu'est ce qu'une bonne mère ? Les idées reçues et les autres
La mère reste présentée comme celle qui doit être multi tâches, multi personnalités.
Il faut être à la fois une mère pour les enfants, une femme pour le mari, une femme de ménage pour tenir la maison de façon impeccable, avoir une carrière professionnelle, ... et il devrait lui rester du temps pour son accomplissement personnel !
On attend qu'elle offre de la tendresse, de l'autorité, du confort matériel, un sourire permanent, le réconfort pour nos tristesses, ... que la liste est longue... Quand elle a donné tout ca en tant que mère, elle doit encore être une femme pour son époux, pouvoir le soutenir, continuer à le séduire, ...
C'est dur d'être une mère, mais je sens que le livre nous apprendra qu'il est aussi dur d'être une fille de mère. Parfois, on est à la fois fille d'une mère et mère d'une fille. (tout un programme).

Une mère équilibrée sera disposée à céder de temps en temps sa place à d'autres femmes, les grands mères, les gardiennes, cela est visiblement très profitable à l'enfant.

Dans les idées reçues, une bonne mère devrait s'inquiéter pour son enfant, mais attention aux inquiétudes trop prononcées, celles la, si elles tournent à l'angoisse, ne peuvent que dé-servir nos enfants.
Il faut aussi savoir que l'inquiétude d'une mère culpabilise sa fille.

Une mère ne peut être parfaite, mais elle peut compenser ses points faibles par d'autres points forts. Il faut savoir que de toute façon, votre fille se plaindra toujours, il y aura toujours quelque chose que maman n'aura pas fait convenablement.

Une bonne mère est celle qui conduira ses enfants vers l'autonomie. Un enfant trop assisté ne s'en sort pas lorsqu'il est ensuite livré à lui même. Une mère doit enseigner et escorter. Elle doit être aimante, mais aussi exigeante. C'est cette exigence qui rendra les enfants autonomes.

Qu'apporte une mère à sa fille : 
Une mère transmettra à sa fille une image de mère, celle à laquelle sa fille aura envie de ressembler, ou au contraire les comportements que celle-ci ne voudra pas faire "subir" à ses propres enfants plus tard. Une fille se construit par rapport à sa mère, ou contre sa mère, mais toujours en fonction de celle-ci.


La mère lui transmettra aussi une identité de femme.
C'est aussi elle qui transmet l'intuition. Cette intuition féminine à laquelle la fille doit apprendre à faire confiance.

La mère transmet à sa fille l'estime de soi. Je ne savais pas que pour qu'une fille ait confiance en elle et s'aime, il fallait qu'elle ait senti l'acceptation de sa mère... J'ai toujours pensé que la partie transmission de la confiance en soi venait du père... mais voilà, on apprend tous les jours.
Pour une relation équilibrée avec un homme, il faut pouvoir s'accorder de la valeur. c'est avec l'appui de sa mère qu'une fille aura de l'estime pour elle-même.

Les mères taisent parfois certains aspects importants, la féminité par exemple. Comment la fille perçoit le corps de sa mère lorsque celle ci se présente nue dans la salle de bain, lorsque sa fille est encore petite. La petite fille se forgera une opinion. Sa maman se maquille t'elle ? la fille apprécie ou n'apprécie pas ce style ?
D'autres aspects sont présentés en fonction de la propre vie de la mère, son image des hommes, ... toutes ces images transmises détermineront la vision du monde qui l'entoure qu'à la fille dans sa propre vie.
D'ailleurs l'image transmise par "dits" ou "non-dits" reste une image très forte gravée au plus profond de la fille.
Pour devenir une femme, une fille doit se séparer de sa mère. Autant, il faudrait qu'elle s'identifie à sa mère pour le coté maternel, autant, il faudra qu'elle se différencie lorsqu'il s'agira de devenir une femme.
Des sujets restent plus sensibles, comme les règles par exemple. Les mères en décrivent quelques inconvénients, les maux de ventres, en décrivent le côté "sale" de la chose. Pourtant, il semblerait plus intéressant de transmettre aux filles que finalement, c'est un aspect de leur féminité. Cela se fête de savoir que c'est ce qui lui permettra plus tard de donner la vie. C'est quand même aussi un signe de bonne santé.
Présenté comme ça dans le livre, c'est différent de ce que la majorité des mères auront fait passer comme message auprès de chacune d'entre nous.
Par contre, ce qui me choque plus c'est de lire que certaines mère ne sont pas heureuses lorsque leur filles sont réglées, parce que ça fait une "rivale" dans la maison, une autre personne "sexuée". Comment peut on se sentir menacée par sa propre fille ? Je suis mère et je trouve ca ridicule aujourd'hui... je me demande si la vie me fera changer d'avis ;-)

Coté éducation sexuelle, de nombreuses mères préfèrent laisser ça à d'autres (écoles, copines, grandes soeurs, ...). Il est clair que ce n'est pas très avisé de partager les détails de sa sexualité de mère avec sa fille et vice versa, mais la sexualité en général, pourquoi pas. Dédramatiser le sexe serait peut être bénéfique aux futures femmes.

Il y a aussi toutes ces mères qui laissent partir leurs filles sans leur donner des pistes, aux filles de découvrir par elles-mêmes. Parfois parce qu'elles ne savent pas trop quoi dire, ayant parfois elles-mêmes peur des hommes.
D'autres encore, inciteront leurs filles à partir de la maison. Par peur que leur fille finisse vieille fille... Pour calmer les craintes de sa mère, une fille peut se précipiter à chercher un homme, qui ne sera peut être pas le bon...
Faire croire à sa fille lorsqu'elle est jeune qu'un homme est indispensable, la rendra dépendante des hommes, il lui faudra un homme dans sa vie, sinon, elle se sentira fragile. C'est un sujet à creuser. Je n'avais jamais imaginé qu'être dépendante d'un homme, d'avoir à ce point besoin de sa présence pouvait venir de l'enfance.
De plus, une relation avec un homme demande de la séparation, un homme n'est pas le prolongement d'une mère, il a un rôle différent. D'ailleurs, une relation fusionnelle tue le sexe.
Deux phrases que je reprendrai telles qu'elles parce qu'elles me parlent beaucoup (P51) :
 - "Nos mamans ne nous ont pas dit souvent (mais comptez sur moi pour le dire à ma fille!) qu'on peut s'épanouir toute seule, sans homme, ou qu'au moins il est possible de trouver d'autres sources de satisfaction et d'autres centres d'intérêts, qui pourront s'ajouter à ceux que nous procurent ces messieurs"
- "Toute la vie d'une femme peut se résumer à cette lutte pour sortir de la dépendance affective transférée de maman à son homme. Toute sa vie, une femme oscille entre le désir de liberté et le besoin de protection. Une grande partie de son énergie s'use dans cette lutte intérieure pour se convaincre qu'elle est un individu à part entière, doté de ses qualités, ayant des choses à faire, une vie professionnelle à vivre, une trajectoire, tout en restant une femme sexuée."

Certaines femmes chercheront toute leur vie après l'approbation de leur mère.

Un autre sujet "tabou" pour beaucoup de mère, c'est la masturbation. Une mère a tendance à interdire à sa fille de se toucher. Cette masturbation est associée à la culpabilité qui résulte du fait de se donner du plaisir toute seule.

Les mamans mettent leurs filles en garde contre les hommes,mais encore faut il pouvoir mettre en garde sans faire du sexe quelque chose de mal. Elles tentent aussi de nous éviter les premiers rapports si notre relation n'est pas déjà assez stable, voir sans la promesse d'un mariage.
Concernant ceci, les temps changent, j'imagine mal encore tenir ma fille vierge jusqu'au mariage. D'ailleurs, faisant partie des personnes ayant raté leur premier mariage, j'aurais tendance à ne pas inciter ma fille à se marier trop vite...
Il faut laisser le temps pour découvrir, et un jour, trouver l'homme qui nous corresponde. Le sexe n'est pas la base d'une relation saine, alors pourquoi ne pas pouvoir vivre sa vie, (se protéger, me semble très important), mais je pense que les jeunes devraient pouvoir faire leurs expériences avant de s'engager.
La mise en garde servira à la protéger de tomber sur des pervers, je pense que le livre "gardez vous d'aimer un pervers" de Véronique Moraldi doit aussi être super intéressant à lire.

Certaines mères éduquent leur fille à devenir de véritables petites fées du logis. Cet aspect est probablement personnel à chacune d'entre nous, ceci dit, je pense qu'il est possible de ne pas devenir esclave de l'entretien d'une maison, il y a des personnes qui sont heureuses de gagner leur vie avec cela. Sans dénigrer ces personnes que je respecte profondément. Ca laisse néanmoins pour la personne que le ménage branche moins de la disponibilité pour son rôle de mère, de femme, ou professionnelle au choix. Il ne faut pas culpabiliser quand on ne rentre pas dans le moule de la parfaite femme d'entretien !

Une autre phrase du livre qui parlera à certaines : (P69)
"Attention ! Payer une femme de ménage coûte moins cher que d'avoir recours à l'aide de maman. Quand maman traque méticuleusement les grains de poussière qui prospèrent chez vous, c'est aussi votre vie privée qu'elle passe au crible."
... eh oui, certaines mère aime tout savoir, tout connaitre et pouvoir faire leur commentaires sur ce que vous avez acheté que vous n'auriez pas dû, sur votre façon de ranger, ... bref, tant de commentaires parfois destructeurs.
Et oui, certaines filles culpabiliseront... cela leur mènera la vie dure. Dans ce cas, ca coûte psychologiquement moins cher de faire appel à une personne étrangère.
Cela vous enlèvera la culpabilité du "ma maison n'est pas impec...", vous n'imaginez pas le poids que ca enlève.
Je suis malgré tout consciente que ce n'est pas en tout début d'installation qu'il est possible de faire cela, les moyens financiers doivent être présents. Mais soyez confiante, un jour la vie vous offrira cette possibilité.

La fille devra trouver son style, se construire sur base de ses choix faits parmis tout ce que sa mère lui aura transmit.

Les deux plus beaux cadeaux qu'une fille devrait faire à sa fille (p81)
- ne pas lui transmettre la culpabilité liée à la condition féminine.
-lui inculquer, comme priorité, le respect de ses centres d'intérêts et de la personne la plus importante au monde : elle-même.

voila qui clôturera le chapitre 1 de ce livre super intéressant.


Liens vers : Amazone la présentation du livre - "La fille de ma mère"

samedi 8 janvier 2011

Les livres lus jusqu'en 2010

Livres lus :

  • L'apprenti de Tess Gerritsen du 23 décembre au 08 janvier 2011
  • Loup, y es-tu ? de Janine Boissard du 07 décembre au 23 décembre 2010
  • Sois un homme, papa de Janine Boissard du 22 novembre au 07 décembre 2010
  • Véronique Jannot - trouver le chemin de Véronique Jannot du 11 novembre au 22 novembre 2010
  • La forêt des Mânes de Jean-Christophe Grangé du 09 octobre au  11 novembre 2010
  • Le juge d'Egypte - livre 3 - La justice du vizir de Christian Jacq du 09 septembre au 09 octobre 2010
  • Le juge d'Egypte - livre 2 - La loi du désert de Christian Jacq du 08 Aout au 09 septembre 2010
  • Le juge d'Egypte - livre 1 - La pyramide assassinée de Christian Jacq du 15 juillet au 08 Aout 2010
  • La première nuit de Marc Levy du 30 juin au 15 juillet 2010
  • Le premier jour de Marc Levy du 08 juin au 29 juin 2010
  • L'école des dingues de Cornelia Read du 23 mai au 08 juin 2010
  • Les Manipulateurs sont parmis nous de Isabelle Nazare-Aga du 16 avril au 22 mai 2010
  • L'intelligence émotionnelle 1 de Daniel Goleman du 25 mars au 16 avril 2010 (1er partie... pour passer aux manipulateurs)
  • Le contrat de John Grisham du 08 mars au 24 mars 2010 (2e partie -  après abondon du livre en octobre 2009)
  • Fanfan de Alexandre Jardin du 14 février au 07 mars 2010
  • Le symbole Perdu de Dan Brown du 08 janvier 2010 au 14 février 2010
  • La Trilogie du Mal (3. Maléfices) de Maxime Chattam du 29 décembre 2009 au 08 janvier 2010
  • La promesse des ténèbres de Maxime Chattam du 27 novembre au 28 décembre 2009
  • La Trilogie du Mal (2. In Ténébris) de Maxime Chattam du 08 novembre au 27 novembre 2009
  • La Trilogie du Mal (1. L'Ame du mal) de Maxime Chattam du 09 octobre au 08 novembre 2009
  • Le contrat de John Grisham du 14 septembre au 09 octobre (1er partie - abondon du livre)
  • Révélation de Stephenie Meyer du 09 Aout au 14 septembre 2009
  • Hésitation de Stephenie Meyer du 19 juillet au 19 Aout 2009
  • Tentation de Stephenie Meyer du 17 juin au 18 juillet 2009
  • Fascination de Stephenie Meyer du 10 mai au 16 juin 2009
  • Les Piliers de la Terre 2 - Aliena de Ken Follett du 19 avril au 09 mai 2009
  • Les piliers de la Terre 1 - Ellen de Ken Follett du 09 mars 2009 au 18 avril 2009
  • La liste interdite de Olivier Descosse du 01 février au 08 mars 2009
  • Le Chirurgien de Tess Gerritsen du 10 janvier au 31 janvier 2009
  • La chambre des Morts de Franck Thilliez du 31 décembre au 09 janvier 2009
  • Miserere de Jean-Christophe Grangé du 17 novembre au 30 décembre 2008
  • Millénium 3 - La reine dans le palais des courants d'air de Stieg Larsson du 01 octobre au 16 novembre 2008
  • Millénium 2 - La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette de Stieg Larsson du 01 septembre au 30 septembre 2008
  • Je reviens te chercher de Guillaume Musso du 22 aout au 31 aout 2008
  • Millénium 1 - Les hommes qui n'aiment pas les femmes de Stieg Larsson du 09 aout au 21 aout 2008
  • Sept jours pour une éternité de Marc Levy du 29 juillet au 08 Aout 2008
  • La ligne noire de Jean-Christophe Grangé du 15 juillet au 28 juillet 2008
  • Mes Amis, mes Amours de Marc Levy du 30 juin au 14 juillet 2008
  • La Firme de John Grisham du 15 juin au 29 juin 2008
  • Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites de Marc Levy du 04 juin au 14 juin 2008
  • Le vol des Cigognes de Jean-Christophe Grangé du 08 mai au 03 juin 2008
  • Une femme réconciliée de Janine Boissard du 28 avril au 07 mai 2008
  • Les enfants de la Liberté de Marc Levy du 17 avril au 27 avril 2008
  • Le silence des Agneaux de Thomas Harris du 01 avril au 15 avril 2008
  • Le concile de Pierre de Jean-Christophe Grangé du 06 mars au 31 mars 2008
  • Le grand Dauphin Blanc de Bruno Saint Cast du 26 février au 05 mars 2008
  • L'accusé de John Grisham du 06 février au 25 février 2008
  • Les rivières pourpres de Jean-Christophe Grangé du 17 janvier au 05 février 2008
  • Un ange distrait de Jean Pierre Richard du 08 janvier au 16 janvier 2008
  • Prédateurs de Maxime Chatam du 03 décembre au 08 janvier 2008
  • Les archanes du Choas de Maxime Chatam du 07 novembre au 02 décembre 2007
  • Le serment des Limbes de Jean-Christophe Grangé du 19 septembre au 06 novembre 2007
  • L'étrangère de Marcos Koskas du 02 septembre au 19 septembre 2007
  • Forteresse Digitale de Dan Brown du 01 Aout au 01 septembre 2007
  • Deception point de Dan Brown du 29 juin au 31 juillet 2007
  • Da Vinci code de Dan Brown du 28 avril au 28 juin 2007
  • Père manquant - fils manqué de Guy Corneau du 09 avril au 27 avril 2007
  • La passion des Femmes de Sébastien Japricot de mars au 08 avril 2007
  • Histoire d'Amour de Janine Boissard en janvier - février 2007
  • Vous revoir de Marc Levy du 25 décembre à janvier 2007
  • Et si c'était vrai de Marc Levy du 21 décembre au 24 décembre 2006
  • Anges et Démon de Dan Brown du 13 novembre au 21 décembre 2006
  • Indécision de Benjamin Kunkel en octobre - novembre 2006 vraiment PAS aimé
  • Les Coloriés de Alexandre Jardin en Aout - septembre 2006
  • Le Zèbre de Alexandre Jardin en juin - juillet 2006
  • L'île des Gauchers de Alexandre Jardin en Avril - mai 2006