mercredi 5 octobre 2011

Notre vision d'Antigone (2) - les enfants de manipulateurs


Les enfants de manipulateurs deviennent t'ils des manipulateurs ?
Notre vision d'Antigone (2).

Voici la suite des aventures d'Antigone, petite fille de maintenant 7 ans et demi.
Je m'étais arrêtée en décembre 2010 où une réunion de parents nous avait appris qu'elle n'était pas forcément facile à gérer, même par un professeur expérimenté (une femme).
Il faut dire que de notre côté de parents, même si nous sommes soudés, forts et estimons bien nous en sortir avec elle... Nous avons eu des moments durs en ce début d'année 2011.
Nous sommes finalement retournés chez la psychologue, toujours en étant l'initiative de rendez vous sans lesquels nous n'aurions pas de feedback de la thérapie.
Nous sentions que après presque un an de thérapie, les choses redevenaient pires...
Nous avons alors donné notre vision des choses et étant épuisés, disons que nous avons lancé un ultimatum. Soit les choses bougent sur les deux à trois mois à venir, soit nous allons investiguer plus loin, envisager tout arrêter ou changer de thérapeute.
Dans ces moments, vous avez même certains jours envie de placer votre enfant tellement il vous vampirise.
Il faut dire qu'Antigone continue à dénigrer les autres, à se faire remarquer partout, tout le temps.
Ses relations si bonnes avec les membres de la familles deviennent conflictuelles...même les autres enfants se sentent étouffés, une heure ou deux et puis, c'est la mise à l'écart d'Antigone, parce qu'ils n'en peuvent plus....

Bref, les mois continuent à passer, vers le mois de mars, il y a une nouvelle réunion de parents qui nous annonce de bonnes nouvelles... Elle se calme enfin, nous espérons avoir enfin passé le plus dur des caps.

Vous le savez sans doute, lorsqu'un enfant réputé difficile se mets à changer, il est bien de lui faire remarquer ses avancées positives, de l'encourager à continuer. Passer de l'escalade des reproches vers disons une dynamique positive. Trouver la bonne façon de relancer la boule de neige dans l'autre sens, cesser l'avalanche des "remarques" parentales....

Forts de ces bonnes nouvelles et constatant nous mêmes des changements d'attitudes positifs, nous avons eu l'occasion de la féliciter, de passer un super week-end....

Malheureusement, ce ne fût que de courte durée.... à peine félicitée... quelques jours plus tard, c'était une nouvelle descente aux enfers....enfin, ça peut paraître dur comme affirmation, mais c'était vraiment notre sentiment.
A ce propos, le professeur nous laissait un mot que nous avions mis un peu de temps à décoder, à savoir "après les fleurs, le pot". Autrement dit, après avoir envoyé des fleurs à Antigone, elle renvoyait le pot.

Fin mai, nous avons décidé de revoir notre position. Si Antigone ne trouve pas nécessaire de faire des efforts, nous allons arrêter d'en faire aussi. Pourquoi aller voir une psychologue pendant un an et demi, torturer notre emploi du temps (il y a 4 enfants et deux parents qui travaillent) si c'est pour ne pas avoir de résultat. Parfois, notre sentiment est d'être plus concernés par son problème qu'elle même. Elle semble trouver ça très marrant de se faire punir par les profs, ...

Ayant plusieurs professionnels de la psychologie autour de nous et en parents responsables, nous commençons par en parler autour de nous.
Deux de ces personnes nous disent qu'il serait intéressant de la faire tester HP (enfant à Haut potentiel).
Connaissant son intelligence, intelligence d'ailleurs bien utilisée dans ses manipulations diverses, nous nous sommes dit que c'était une piste à ne pas négliger.... Nous voila donc partis... et partons prendre un autre avis.

Voir les autres articles - Notre vision d'Antigone 1 - Les enfants de manipulateurs deviennent t'ils des manipulateurs ?

PS: Poser un ultimatum pour une thérapie psychologique est assez discutable. En effet, c'est un domaine où les avancées ne sont pas forcément facile et visible de prime abord, poser un résultat à atteindre est une opération délicate. D'un autre côté, une thérapie infantile implique forcément les parents (en principe) car une jeune enfant "déréglée" ne se répare pas à coup de thérapie, c'est un travail à priori familial.
Ainsi donc, une situation qui s'enlise et un manque de feedback du thérapeute est un signe manifeste que quelque-chose ne fonctionne pas normalement. Cela ne met pas forcément en cause la seule et unique thérapie, l'enfant et son praticien mais tout le système en entier (comprendre: toute la sphère de vie de l'enfant). Le thérapeute devrait pouvoir tirer profit de cette dynamique plutôt que de le subir ou de ne pas pouvoir en profiter (ce qui semble être notre cas). 
Si quelque-chose ne fonctionne pas normalement dans un système, il faut, je pense, envisager "un changement" pour relancer la dynamique. Cela s'appelle la systémique.
Prendre un second avis, voire envisager une thérapie différente, et/ou une implication différente de tous les intervenants peut relancer la dynamique.
Il n'en reste pas moins qu'il est impossible de soigner quelqu'un qui ne veut pas être soigné (qui ne veut pas changer). Il faut donc l'inciter au changement... mais comment?

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