La trilogie du Mal (1. L'Ame du mal)   de Maxime Chattam
Edition Michel Lafon - ISBN 13 : 978-2-7499-0972-1

Lu le : 10 octobre au 08 novembre 2009

Résumé :
Des gouffres de l'Oregon aux ruelles sordides de Brooklyn, le Mal n'a qu'un seul visage : celui des tueurs en série les plus improbables.
L'inspecteur Joshua Brolin va les traquer.
De bibliothèques ésothériques en course poursuite mortelle dans les forêts sauvages de l'Ouest américain, la Trilogie du Mal ne vous laissera aucun répit.

Avis personnel :
Un seul mot, génial ! Déja deux Chattam de lu, et maintenant cette Trilogie du mal qui vient de commencer, très pressée de continuer a lire du Chattam !
Il dit en préface avoir fait deux années d'études et de recherches sur les sujets de médecine légale, police technique et scientifique ainsi que psychiatrie criminelle.
Je vous assure que ca se retrouve dans le livre.
Non seulement, l'histoire vous prend et ne vous lâche pas, mais en plus, vous avez l'impression d'y apprendre quelque chose.
Sur la psychologie des criminels ou sur les techniques d'investigations et de médecine légale. J'en remettrai quelques exemples ci dessous parce que je tiens à me souvenir de certains d'entres eux, malheureusement, je regrette de ne pas les avoir notés au fur et à mesure de ma lecture, je ne les retrouverai pas forcément toutes ce soir.
Il faut dire que ce sont des sujets que j'adore d'avance, mais c'est vraiment très prenant.

Une petite zone plus sombre, j'avais entendu dire que Maxime Chattam s'était calmé dans ses livres actuels par rapport à la trilogie du mal... Peut être vais je en découvrir plus dans les deux autres livres de la série, mais le premier est simplement un Maxime Chattam dans tout son art, je n'y ai rien trouvé de pire que dans les deux livres que j'ai lu avant. (A savoir Les archanes du Chaos et prédateurs)

Réflexions que le thème du livre m'inspirent / quelques infos à retenir tirées du livre :
A retenir dans les thèmes, la psychologie criminelle des tueurs en série.
Je lirais volontier un livre ecrit par Chattam sur ce qu'il a appris durant ses années d'études, écrit par lui, je suis sûre que ca serait plus qu'intéressant.

-Les trois phases du syndrome de Stockholm : page 20

• La 1e phase avec la capture des otages est le développement du stress, aigu pour la plupart. 
• Vient la phase de séquestration, où se met en place le chantage des preneurs d'otages : une phase de déshumanisation, les otages n'étant que de la marchandise. c'est d'ailleurs à ce moment que se produit l'identification avec l'agresseur, où l'otage surmonte petit à petit la crainte de la mort et sympathise avec le bandit.
• Et enfin, la phase séquellaire où apparaissent le stress post-traumatique ou la dépression.
  

- Le fait qu'un tueur en série s'en prend presque sans exception a des personnes de la même race que lui.

- Mode opératoire (modus operandi) et signature : 

• Le mode opératoire est l'ensemble des actes et moyens qu'il utilise pour tuer sa victime
• La signature d'un tueur correspond a la matérialisation de son fantasme. Elle est souvent similaire d'un crime à l'autre car c'est la raison pour laquelle il tue, il ne peut donc pas tricher avec elle, c'est le ou les éléments qui vont avoir leur importance dans le déroulement de son fantasme.

Un criminel peut changer de mode opératoire pour améliorer le déroulement de son fantasme mais pas de signature car celle ci est plus forte que sa raison, c'est la source même de sa motivation à tuer, il ne la contrôle pas. (page 115)
Quelques techniques de médécine légale.
- un séjour dans l'eau qui non seulement peut faire qu'on retrouve une victime a des km de l'endroit ou elle a été assassinée, mais qui en plus efface toute tracede sang, de sperme, d'empreinte, de cheveux appartenant au criminel.
Bien que parfois, la composition de l'eau retrouvée, permette d'identifie un lieu de noyade.

- Rigidité cadavérique : résultat de la contraction musculaire post mortem due a un processus chimique. Ce phénomène est en général complet 12 heures après le décès et disparait après deux jours. L'heure plus précise du décès, se calculant ensuite en fonction de la température du corp, de la température extérieure et du poids du corps, du fait que la victime soit habillée ou non, et l'humidité des lieux, ...
Lors de l'autopsie, la cytologie post mortem, une autre méthode pour trouver l'heure de la mort : une ponction de l'humeur vitrée. Lors de leur décomposition, les glubules rouges libèrent à vitesse lente et constante du potassium qui vient se dicher dans l'humeur de l'oeil. En étudiant cette quantité, on remonte sans probleme à l'heure de la mort.

- Lividité cadavérique (p102) : ce sont des taches rouges. C'est le résultat de l'arret de circulation systémique. Lorsque le sang cesse de circuler, la gravité fait son travail et l'entraîne vers les parties inférieures de votre corps, dans le dos par exemple si vous êtes couché ou dans les jambes si vous êtes pendu. Les zones ou vous êtes en appui sur le sol - les épaules et les fesses dans l'exemple de quelqu'un reposant du le dos - ne marquent pas, elles restent blanches puisque le sang ne peut s'y déposer du fait de la pression du sol sur la peau. Ces "lividités" se fixent de 15 à 20 minutes après la mort. Si le corps est déplacé après ces 20 minutes, il est toujours possible de retrouver dans quelle position etait la victime.

L'ADN d'un individu est unique, il est strictement personnel, aucun autre être humain ne eput avoir le même, sauf certains types d'individus : les jumeaux homozygotes, issus du même oeuf.
 

Une petite citation en passant :
"Une fois que vous avez exclu l'impossible, ce qui reste, aussi improbable que cela soit, doit être la vérité" phrase de Sir Arthur Conan Doyle.

Résumé personnel :
Pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs...
Résumé réservé ici

Liens vers :
Présentation Amazone de la Trilogie du Mal.
Présentation Amazone de l'Ame du mal - attention dans cette présentation, un résumé déjà plus précis de l'histoire... à ne pas nécessairement lire d'emblée ;-) 

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